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Les émotions nous font avancer, voire reculer. Mais la recherche de fossiles nécessite de canaliser ces émotions sur le terrain et au laboratoire pour être le plus rigoureux possible. Il s’agit en particulier d’éviter l’exaltation, forme de « transe » du paléontologue qui peut compromettre les fouilles. Echangez avec les paléontologues de l'université de Poitiers pour découvrir leur quotidien au laboratoire mais aussi sur le terrain.
Les émotions du paléontologue ne sont pas celles que l’on croit
Jean-Renaud Boisserie
(Paléontologue, à l'université de Poitiers au sein du laboratoire Palevoprim)
Le processus de découverte des fossiles a souvent fait l'objet de récits épiques et colorés propres à frapper l'imagination. La réalité est plus complexe, les émotions suscitées par une découverte n'étant pas nécessairement bénéfiques à la recherche. Au-delà, la paléontologie est bien plus qu'une simple quête des origines : elle nous parle de notre nature profonde et de notre place dans l'univers.
Pour les paléontologues tout est bon dans le cochon : même les dents !
Margot Louail
(Postdoctorante à l'université de Poitiers au sein du laboratoire PALEVOPRIM)
Les dents, organes qui se fossilisent le mieux, permettent aux paléontologues de retracer l’alimentation d’espèces disparues et leurs environnements. Parce que leurs dents présentent des similitudes avec celles des humains, les cochons d'élevage ont offert des données inédites pour mieux interpréter les informations portées par les dents de nos lointains ancêtres. Cette approche implique un travail long et fastidieux qui n'en est pas moins générateur d'émotions !
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