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L’archéologie a longtemps considéré que la notion de genre était inaccessible via les données archéologiques, et donc inévitablement confondu avec le sexe biologique. Cela a mené et mène encore de nombreux chercheurs et chercheuses à tomber dans des raccourcis issus de la conception du genre en vigueur dans notre société actuelle, plaquée sur des sociétés qui ont vécu bien avant nous.
Le genre au prisme de l'archéologie : retour sur trente années de recherches.
Sandra Pere Nogues
(enseignante-chercheure à l'Université Toulouse Jean Jaurès (laboratoire TRACES))
Faire l'histoire du genre et de son usage en archéologie revient à considérer plus de 30 ans de recherches, en France et à l'étranger, s'inscrivant dans des contextes historiques très diversifiés. À la lumière de quelques exemples précis, il s'agira de montrer comment le genre en tant que concept heuristique a su s'imposer, donnant à voir une image plus riche, plus mixte des sociétés anciennes.
Le point de vue du genre en archéologie
Lola Bonnabel
(Ingénieure de recherche à l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP))
L’archéologie préventive vise à sauvegarder par l’étude les vestiges détruits par l’aménagement du territoire. Elle a ainsi considérablement multiplié les données et les thématiques. Dès 1992, je me suis demandé comment faire parler ces données sur l’organisation des sociétés, notamment sur la place que les femmes y occupaient, en m'appuyant sur les pratiques funéraires et l’étude des squelettes.
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